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Comprendre le Sommeil

Vous en avez assez de ressentir les effets du manque de sommeil sur votre quotidien ? Pour dire au-revoir aux nuits de mauvaise qualité, et retrouver un sommeil de plomb, nos astuces vous accompagnent.

Les articles

Sommeil : tout savoir

Le sommeil est une fonction physiologique indispensable pour la santé. Il est important de le comprendre dans sa globalité pour mieux dormir. Car bien que le sommeil conserve actuellement de nombreuses zones d’ombres, il est possible de faire en sorte d’en tirer le meilleur parti pour votre bien-être.

Comprendre le sommeil

Le sommeil fait l’objet de nombreuses études scientifiques, en particulier depuis le milieu 19ème siècle. Cela a permis de comprendre son architecture, de dévoiler ce qui se passe pendant au niveau physique et cérébral pendant que l’on dort et d’expliquer, au moins en partie, de nombreux troubles du sommeil.

Comment étudie-t-on le sommeil ?

La polygraphie ventilatoire nocturne vise à recueillir les données de la respiration pendant le sommeil. Elle vise en premier lieu à dépister les pathologies respiratoires telles que les ronflements ou l’apnée du sommeil.

Cet examen permet de connaître notamment :

  • La position du corps pendant la nuit ;
  • L’effort respiratoire ;
  • Les débits inspiratoires et expiratoires ;
  • La fréquence cardiaque.

La polysomnographie est l’examen de référence le plus complet, et il est préconisé pour les diagnostiquer des troubles du sommeil. Cet examen vise à analyser toutes les constantes physiologiques, et il exige une multitude de capteurs qui peuvent rendre l’expérience désagréable pour les patients. On le prescrit donc avec parcimonie, pour explorer des troubles tels que l’insomnie chronique sévère, la narcolepsie, les parasomnies ou syndromes des jambes sans repos.

Outre le dispositif de polygraphie ventilatoire, on utilise :

  • L’électroencéphalogramme (EEG) pour surveiller l’activité cérébrale au cours des différents stades des cycles de sommeil ;
  • L’électro-oculogramme afin d’observer les mouvements oculaires ;
  • L’électromyogramme pour étudier l’activité musculaire.

D’autres examens moins contraignants peuvent être préconisés dans le cadre de l’exploration du sommeil :

  • L’actimétrie : l’analyse des mouvements du corps durant le sommeil grâce à un actimètre ;
  • L’oxymétrie : permettant d’évaluer la quantité d’oxygène dans le sang pendant la nuit grâce à un oxymètre.

Qu’est-ce que le rythme circadien ?

Le rythme circadien se définit par l’alternance d’une période de veille et d’une période de sommeil au cours d’un cycle de 24 heures environ. La durée du cycle peut varier de 1 à 2 heures en fonction des individus.
Le rythme circadien est endogène : c’est-à-dire qu’il est généré par l’organisme lui-même. Cette horloge interne est directement influencée par des facteurs environnementaux, principalement la lumière du soleil.

Le rythme circadien régule pratiquement toutes les fonctions de l’organisme :

  • La température corporelle ;
  • La production d’hormones ;
  • La fréquence cardiaque ;
  • La pression artérielle.

L’étude de ces différents rythmes biologiques se nomme la chronobiologie.
Une perturbation du rythme circadien du sommeil est susceptible d’entraîner d’importants troubles du sommeil, ainsi qu’une modification de l’architecture du sommeil. Cela se produit principalement à cause d’une réduction du temps de sommeil ou dans le cas d’horaires de travail décalés.

Comment est structuré le sommeil ?

Au cours d’une nuit de sommeil, un individu adulte enchaîne 4 à 6 cycles du sommeil de 90 à 120 minutes. Chaque cycle de sommeil est composé de différentes phases et stades de sommeil. On distingue le sommeil – ou sommeil non-REM (rapid eyes movements), de la phase de sommeil REM.

Le sommeil lent

Le sommeil lent doit son nom aux ondes lentes qui le caractérisent. Le sommeil lent comporte deux phases :

  • Le sommeil lent léger ;
  • Le sommeil lent profond.

Le sommeil léger survient en début de cycle. Il comporte 2 stades :

  • Le stade 1 (N1) : la phase d’endormissement, une phase de transition qui dure environ 5 à 10 minutes ;
  • Le stade 2 (N2), la phase de transition vers le sommeil lent profond.

Le sommeil profond constitue la seconde phase du cycle du sommeil. Il comporte 2 stades : le stade N3 et le stade N4, au cours duquel il est extrêmement difficile de se réveiller, car le tonus musculaire diminue et le métabolisme cérébral ralenti.

Le sommeil paradoxal correspond à la phase 3 du cycle du sommeil. L’activité cérébrale augmente pour être proche de celle de la phase d’éveil : c’est donc principalement au cours de cette phase que surviennent les rêves. Cette période de sommeil se caractérise par un tonus musculaire presque nul, des fluctuations de la pression artérielle et du rythme respiratoire et par des mouvements oculaires rapides : on parle de sommeil REM (rapid eyes movements).

Chaque cycle de sommeil se termine par une nouvelle phase de sommeil léger non-REM, qui succède au sommeil paradoxal. C’est au cours de cette 4ème phase que surviennent les réveils nocturnes, car l’on est à nouveau sensible aux stimuli tels que le bruit ou une lumière indésirable.

Que se passe-t-il lors de l’endormissement ?

L’expression « sombrer dans le sommeil » se révèle très pertinente, puisque l’endormissement est un processus progressif. La phase d’endormissement peut durer 10 à 30 minutes suivant les individus.

Au cours de cette phase, les ondes cérébrales ralentissent. Quoique le cerveau perçoive encore les stimuli extérieurs, il y devient de moins en moins sensible. Des contractions musculaires involontaires peuvent se produire : on parle de myoclonie de l’endormissement. Cela est dû au relâchement musculaire, que le cerveau peut interpréter comme un chute.

Que se passe-t-il pendant que l’on dort ?

Lorsque l’on dort, l’organisme fonctionne au ralenti :

  • La température corporelle baisse : elle diminue de 1°C au moment de l’endormissement pour atteindre son pic le plus bas entre 4 et 6 heures du matin ;
  • La respiration devient plus lente.

Si le niveau d’activité de l’organisme baisse, il n’est pas nul : l’activité cérébrale, cardiaque et musculaire varie au cours des différentes phases des cycles du sommeil. C’est aussi le cas de la production d’hormones.

C’est durant la nuit que l’organisme produit des hormones fondamentales :

  • La mélatonine, l’hormone du sommeil régulant le cycle veille/sommeil ;
  • L’hormone de croissance, qui favorise la croissance, la réparation des tissus et le renouvellement cellulaire ;
  • Les hormones régulatrices de l’appétit.

Durant le sommeil que le cerveau effectue sa « vidange », éliminant toxiques et déchets et triant les informations à éliminer et celles à retenir. Ce processus est indispensable à l’apprentissage et il favorise la mémoire.

Le sommeil renforce le système immunitaire, car il favorise la production d’anticorps. Les études menées depuis les années 1970 permettent d’estimer qu’il faut 7 heures de sommeil par nuit pour que le système immunitaire fonctionne parfaitement : or, dans de nombreux pays industrialisés, la moyenne de sommeil a franchi ce palier, pour se situer autour de 6h40.

Pourquoi a-t-on besoin de dormir ?

De la croissance à la récupération physique, le sommeil assure de nombreuses fonctions.

Sommeil et croissance

Pendant le sommeil et, en particulier, pendant les phases de sommeil profond, le cerveau stimule la production de somatropine par les glandes endocrines. La somatotropine, plus connue sous le nom d’hormone de croissance, est responsable de la croissance des os, de la masse musculaire et du cartilage : elle est essentielle au développement de l’enfant. Chez l’adulte, ces hormones aident à réparer les cellules et les tissus.

Sommeil et apprentissage

Bien dormir favorise bien sûr la concentration durant la journée. Le sommeil améliore en outre la capacité à apprendre et à se souvenir des informations. Différentes études tendent à prouver que les liaisons entre les cellules du cerveau se forment et se renforcent pendant le sommeil. Le sommeil permet surtout de faire le tri dans les informations, et de les fixer durablement.

Sommeil et santé

Les lymphocytes T luttent contre les infections, et c’est durant le sommeil qu’ils développent leur mémoire immunitaire, leur permettant de répondre plus efficacement face à un agent pathogène. Pour cela, ils doivent se fixer sur les cellules infectées, ce qui n’est possible qu’à l’aide des intégrines. Quoique le processus demeure obscur à ce jour, la science a permis de déterminer que le manque de sommeil impacte l’activation des intégrines : leur activité est plus faible. Enfin, lorsque le système immunitaire est activé, ce sont les cytokines qui tiennent lieu d’agent de communication entre les différentes cellules chargées de défendre l’organisme. Or, cette protéine n’est produite que pendant notre sommeil.

Sommeil et santé mentale

Une bonne nuit de sommeil est essentielle afin de gérer ses émotions. A l’inverse, le fait de mal dormir rend irritable. Or, cela n’a rien d’anecdotique : à long terme, le manque de sommeil est susceptible d’impacter la santé mentale en perturbant l’humeur, mais aussi la capacité à résoudre des problèmes et prendre des décisions. Les recherches récentes tendent à prouver que les troubles du sommeil précèdent souvent les épisodes dépressifs ou les maladies neurodégénératives type Parkinson ou Alzheimer.

Sommeil et récupération physique

Sommeil et activité physique sont intimement liés, car l’un favorise l’autre : il est essentiel de bouger durant la journée pour bien dormir, et il est essentiel de bien dormir pour pratiquer une activité pendant la journée. Faire du sport favorise un endormissement rapide, réduit le nombre de micro-réveils nocturnes et allonge le temps de sommeil lent profond. Et c’est précisément le sommeil lent profond qui est le plus récupérateur, en particulier pour les muscles. Une fatigue physique trop importante peut toutefois être contre productive et favoriser certains troubles du sommeil.

Quel est le temps de sommeil idéal ?

La science a permis de démontrer qu’il faut dormir au minimum 7 heures par nuit pour rester en bonne santé. Toutefois, le nombre d’heures de sommeil varie d’une personne à l’autre, notamment en fonction de son âge.

Chez les bébés

Tout comme les adultes, le temps de sommeil des bébés peut varier d’un individu à l’autre. Il est donc important pour de jeunes parents de ne jamais perdre de vue que le temps de sommeil par jour et par âge est une moyenne : si votre bébé dort plus – ou moins – cela est normal.

Les nouveau-nés dorment en moyenne 16 à 18 heures par jour, pour des périodes de 2 à 4 heures. Le cycle du sommeil à la naissance est constitué de sommeil calme et de sommeil agité, et il dure en moyenne 50 minutes. A partir de 3 mois, un bébé commence à différencier le jour de la nuit. Son temps de sommeil se divise entre temps de sommeil nocturne et siestes.
Vers l’âge de 4 mois, le métabolisme et le système nerveux central atteignent un niveau de maturation suffisant pour permettre à l’enfant de dormir environ 7 heures la nuit et 4 à 5 heures le jour, généralement réparties en deux siestes.
À l’âge de 6 mois, la majorité des enfants dorment en moyenne 15 heures par jour. La distinction entre le jour et la nuit est claire, bien que les périodes d’heures d’éveil soient courtes, avec un endormissement rapide.

Au fur et à mesure qu’un enfant grandit, ses besoins en sommeil diminuent, et l’architecture du sommeil se modifie, pour se rapprocher de celle des grands. Ainsi, à 3 ans, le temps de sommeil se stabilise autour de 12 heures par jour, moyenne comprenant la sieste de l’après-midi. Le train du sommeil est désormais similaire à celui des adultes.
De 6 à 12 ans, le temps de sommeil reste de 12 heures en moyenne. Toutefois, la sieste disparaît et les nuits sont donc un peu plus longues.
Entre 13 et 18 ans, le temps de sommeil raccourci pour se stabiliser entre 8 et 10 heures.

Chez les adultes

Le temps de sommeil recommandé pour les adultes est de 7 à 8 heures par nuit. Il existe cependant de petits et gros dormeurs : il est donc capital de tenir compte de ses propres ressentis pour déterminer la durée de sommeil idéale. Il est à noter par ailleurs que si la science affirme qu’il faut dormir 7 heures au moins pour être en parfaite santé, quelques individus se contentent de 6 heures de sommeil sans que leur santé ne s’en ressentent. A l’heure actuelle, les études pointent vers un gène rare, que l’on retrouve chez ces petits dormeurs, qui représentent approximativement 1% de la population.

Chez les seniors

Chez les seniors, certains changements physiologiques impactent la qualité du sommeil. Ces changements peuvent être accentués par la modification du rythme de vie, la maladie, les traitements médicaux. Aussi, bien que la durée du sommeil varie peu, de nombreux seniors déclarent souffrir d’insomnies. C’est en réalité la durée du sommeil léger qui prend le pas sur celle du sommeil profond. Le sommeil est moins réparateur, et peut être ponctué de réveils nocturnes plus nombreux, que ce soit entre deux cycles de sommeil ou à cause d’une sensibilité aux bruits environnants. Il est donc courant de ressentir le besoin de faire la sieste.

Comment le sommeil évolue-t-il en fonction de l’âge ?

A la fin de l’adolescence, le rythme du sommeil se stabilise durablement. A partir de 50 ans, le déroulement de la nuit commence à se modifier naturellement. S’endormir prend 20 à 30 minutes, et les éveils intra-sommeils sont plus nombreux et plus longs, ce qui diminue le temps de sommeil réel, bien que le sommeil semble durer toute la nuit.

La capacité de régulation diminue : le froid ou la chaleur sont susceptibles de perturber le sommeil. En outre, le rythme du sommeil se modifie également, le besoin d’aller se coucher se faisant ressentir plus tôt dans la soirée. En conséquence, le réveil est aussi plus précoce.

Avec l’âge, la production de mélatonine diminue. Les troubles organiques sont plus fréquents : on observe notamment une augmentation du risque de syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS).

Les troubles de la vision – notamment la cataracte – diminuent la quantité de lumière sur la rétine, et les douleurs physiques, liées par exemple aux rhumatismes, limitent les sorties en extérieur : or, l’exposition à la lumière naturelle est capitale pour réguler l’horloge interne. C’est la raison pour laquelle les spécialistes du sommeil recommandent aux seniors de sortir au moins 30 minutes par jour, de préférence en fin de matinée.

Rêve et cauchemar : à quoi servent-ils ?

Dans l’antiquité, les rêves revêtent une importance particulière, car ils étaient considérés comme un moyen de communication entre le monde éthéré et le monde terrestre, par lequel les dieux transmettent des messages aux mortels. Des siècles plus tard, la science et la médecine ont apporté certaines réponses à ces phénomènes, qui conservent pourtant toujours une part de mystère.

On estime que les tout-petits commencent à rêver vers l’âge de 18 mois, mais il est difficile de l’affirmer avec certitude. Les cauchemars se révèlent particulièrement effrayants pour les enfants de moins de 4 ans, qui ne sont pas en mesure de faire la différence entre images oniriques et réalité.

Contrairement aux idées reçues, rêves et cauchemars ne se produisent pas exclusivement durant les phases de sommeil paradoxal. Mais les dormeurs ne semblent conserver le souvenir que de ceux qui se produisent durant cette période.

Participant au développement psychique des enfants, les rêves constituent un moyen de canaliser les angoisses et les frustrations. En psychanalyse, le rêve est considéré comme un moyen d’exprimer les désirs et pulsions refoulés – une théorie émise à l’origine par Freud, en 1899. Ils semblent bel et bien faire office de thérapie, en permettant de réguler les émotions.

Selon la théorie de Francis Crick et Graeme Mitchison (1983), le rêve serait un processus d’oubli, destiné à éliminer les informations parasitaires : une théorie qui semble validée par la science. Ils seraient donc aussi liés au processus d’apprentissage. Les rêves sont à ce titre souvent considérés comme des éléments clés de l’évolution, et selon cette théorie, ils auraient parfois un contenu menaçant : le cerveau modèlerait un environnement menaçant afin de mettre au point une réponse appropriée.

Sommeil et santé

Pendant le sommeil, l’organisme travaille à maintenir l’équilibre du système immunitaire, du système endocrinien, du système neurologique et de nombreuses autres fonctions. C’est la raison pour laquelle respecter le sommeil est essentiel pour la santé.

Qu’est-ce que la dette de sommeil ?

La dette de sommeil désigne la différence entre la quantité de sommeil dont une personne a besoin et la quantité de sommeil qu’elle obtient réellement. En d’autres termes, le manque de sommeil quotidien s’accumule comme une dette. Par exemple, si vous avez besoin de 8 heures de sommeil pour vous sentir reposé mais que vous n’en avez que 6, vous aurez une dette de 2 heures de sommeil . Cela peut avoir des conséquences importantes.

Un profond manque de sommeil est liés le plus souvent :

  • Au stress chronique ;
  • Les troubles du sommeil chroniques tels que l’insomnie, l’apnée du sommeil et la narcolepsie ;
  • A des pathologies telles que la dépression, le syndrome de douleur chronique, la schizophrénie, le cancer.

Les travailleurs étant soumis à des horaires décalés peuvent rapidement accumuler une importante dette de sommeil. Afin de pallier cette problématique, les spécialistes du sommeil recommandent d’adopter le sommeil polyphasique ou le sommeil biphasique. Toutefois, cela ne constitue pas une solution à long terme.

Quelles sont les conséquences du manque de sommeil sur la santé ?

Les répercussions d’un manque de sommeil sont multiples et peuvent être aussi bien physiques que mentales :

  • Diminution de la concentration et du temps de réaction, et augmentation du risque d’accident ;
  • Problèmes de mémoire et diminution de la capacité à assimiler de nouvelles informations ;
  • Altération de la production de sérotonine et de la tolérance au stress ;
  • Affaiblissement du système immunitaire : Une dette de sommeil peut affaiblir le système immunitaire ;
  • Augmentation du risque d’obésité.

La privation de sommeil peut entraîner divers troubles physiques tels que des douleurs musculaires, des maux de tête, des nausées, des vertiges, des tremblements des mains et des bâillements, voire des hallucinations dans les cas les plus extrêmes.

Comment rattraper une dette de sommeil ?

Si vous ne dormez pas assez ou si votre déficit de sommeil est important, il n’y a qu’un seul moyen de le compenser : dormir davantage. Il faut généralement compter plusieurs semaines à plusieurs mois pour « effacer » une dette de sommeil. S’il vous est impossible de dormir plus longtemps la nuit, adoptez la sieste. Une courte sieste de 10 à 20 minutes permet de restaurer le niveau de vigilance au cours de la journée.

Outre des nuits d’une durée suffisante, il est important de profiter d’un bon sommeil – autrement dit, d’un sommeil réparateur. Pour cela, plusieurs facteurs sont déterminants :

  • L’environnement de sommeil : une bonne literie et une chambre calme, dont la température ne dépasse pas 19°C ;
  • L’hygiène de vie : une alimentation saine et variée et une activité physique quotidienne ;
  • L’hygiène du sommeil – de bonnes habitudes de sommeil : un rituel du soir apaisant et des horaires réguliers.

Sommeil : où en est la science ?

Quoique le sommeil fasse l’objet de nombreuses études depuis maintenant plus d’un siècle, cette fonction vitale demeure mystérieuse sur bien des points.

La neuroscience pour étudier le sommeil

Ce sont les techniques d’imagerie et d’imagerie fonctionnelles qui ont permis de faire d’importantes avancées dans le domaine de l’étude du sommeil ces dernières années. Pendant longtemps, toutefois, les scientifiques ont dû se contenter d’observer et analyser l’activité cérébrale globale ou, au mieux, par zones anatomiques. Désormais, il devient possible de suivre l’activité des réseaux de neurones ou du neurone.

Parmi les techniques permettant d’approfondir l’étude du sommeil :

  • L’optogénétique – qui consiste à introduire un gène codant une protéine photosensible dans une cellule est une technique développée depuis 2006. Elle permet d’activer un type de neurones ou une zone ciblée du cerveau ;
  • La chémogénétique, qui a recours à une molécule chimique pour activer ou inhiber les neurones.

Sommeil et santé : des secrets encore bien gardés

Si la science a établi un lien entre le sommeil et l’efficacité du système immunitaire, certains mécanismes demeurent à éclaircir. L’impact du manque de sommeil pourrait aller au-delà d’une plus grande vulnérabilité aux agents pathogènes. Les études récentes laissent entrevoir un lien avec différents cancers – notamment les cancers du côlon, du sein et de la prostate. Cela pourrait être lié à une surproduction de cytokines, une protéine essentielle du processus de réponse immunitaire.

Le lien entre sommeil et mémoire demeure lui aussi mal compris. Il semble en effet que différentes phases du sommeil impactent le processus de mémorisation. C’est plus spécifiquement le sommeil paradoxal, qui occupe la majeure partie du sommeil des tout-petits, qui interroge actuellement.
Les recherches ont mis en évidence un lien entre troubles du sommeil et maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer. On note également la présence accrue de dépôts anormaux de bêta-amyloïdes dans le tissu cérébral de ces patients. Cela tend à démontrer un lien entre le sommeil et l’évacuation des toxines du cerveau. Toutefois, on ignore si les troubles du sommeil causent ce phénomène ou s’ils en sont la conséquence.

De la même façon, le lien entre le sommeil et la santé mentale est difficile à expliciter. Il demeure délicat de dire si la dépression favorise réellement les troubles du sommeil, ou si ce sont les troubles du sommeil qui sont à l’origine de la dépression.

Les troubles du sommeil : quelles sont les inconnues ?

Les troubles du sommeil sont désormais assez bien classifiés. Mais si certains ont des origines désormais connues, d’autres conservent d’importantes zones d’ombres. La génétique semble par exemple jouer un rôle déterminant dans le cas du somnambulisme, des terreurs nocturnes, mais aussi de l’insomnie et de l’apnée du sommeil.

Enfin, bien que l’on ait la certitude que des facteurs tels que l’alimentation et le mode de vie impactent le sommeil, il demeure de nombreuses questions relatives aux conséquences du travail de nuit sur la santé.