Quels sont les effets de la phytothérapie sur le sommeil ?

Certaines plantes sont connues pour aider à trouver le sommeil. En stimulant la production de mélanine ou en diminuant l’anxiété, elles peuvent contribuer à la régulation du rythme circadien. Voici les différentes plantes bénéfiques pour votre sommeil.

Comment les plantes influencent-elles le sommeil ?

Les plantes favorisent le sommeil grâce à certains composés chimiques ou phytochimiques présents dans leurs parties, comme les racines, les feuilles ou les fleurs. Elles influencent notamment sur :

• le système nerveux central : certaines plantes contiennent des composés qui agissent sur le système nerveux central, induisant un effet calmant ou sédatif ;
• l’anxiété : beaucoup de plantes utilisées pour mieux dormir ont des propriétés anxiolytiques, ce qui signifie qu’elles peuvent réduire l’anxiété ;
• les hormones du sommeil : certains végétaux peuvent influencer la production de mélatonine (hormone qui régule le cycle veille-sommeil) ;
• le stress : les plantes aux propriétés adaptogènes, telles que la rhodiole ou l’ashwagandha, peuvent aider à réduire les effets du stress sur le corps, ce qui contribue à améliorer la qualité du repos ;
• la relaxation musculaire : certains composés présents dans les plantes peuvent avoir des effets relaxants sur les muscles et favoriser la détente physique. Idéal pour soulager la tension musculaire ou le syndrome des jambes sans repos.

Quelles plantes prendre pour mieux dormir ?

L’aubépine apaise les palpitations et le stress. De même que la mélisse atténue l’agitation et les troubles du sommeil. Les vertus apaisantes et anti-stress du griffonia simplicifolia améliorent l’irritabilité, favorisent la détente et l’endormissement.

La racine de valériane est connue pour ses propriétés sédatives et peut être utilisée pour traiter l’insomnie. Elle agit sur les récepteurs GABA (acide gamma-aminobutyrique), un neurotransmetteur qui aide à la relaxation et réduit l’excitabilité nerveuse. L’OMS reconnaît la valériane comme étant un « sédatif léger capable de favoriser le sommeil« (1).

L’escholtzia permet de lutter contre les cauchemars et les réveils nocturnes. Attention : l’usage de cette plante est réservé à l’adulte.   En 2020, une revue pharmacologique de l’Université polonaise de Szczecin a confirmé les bienfaits de la ballote noire sur l’endormissement après une prise d’extrait liquide d’une durée de 60 à 90 jours.

La passiflore est reconnue par l’OMS et l’Agence européenne du médicament comme un sédatif léger, efficace contre l’agitation nerveuse, les insomnies et l’anxiété. Elle soulage les symptômes légers du stress mental et facilite le bien-être une fois au lit. Enfin, la lavande et la fleur d’oranger apaisent les tensions nerveuses avant le coucher.

Bon à savoir L’efficacité de ces plantes peut varier d’une personne à l’autre. Le mieux étant de le tester une par une pendant une période de 10 jours de sorte à identifier celles qui fonctionnent le mieux.

Comment consommer les bonnes plantes pour le sommeil ?

La tisane ou les infusions peuvent avoir un effet diurétique et stimuler la production d’urine. Pour passer une bonne nuit, il vaut mieux ne pas se réveiller pour aller aux toilettes !   Pour vous éviter cela, nous vous conseillons d’autres possibilités :

• En avalant quelques gouttes de teinture mère.
• En comprimés ou en extraits liquides une à deux heures avant le coucher.
• En diffusant des huiles essentielles dans la chambre, ou en déposant quelques gouttes sur l’oreiller.

Attention Choisissez, de préférence, des produits bio et de haute qualité. Référez-vous à la notice des produits que vous vous procurerez et respectez toujours la posologie indiquée.   Pour finir, faites preuve de vigilance quant aux contre-indications. Certaines plantes sont déconseillées, notamment dans le cas de certains problèmes de santé ou certaines conditions, parmi elles :

• l’aubépine, déconseillée en cas de maladies cardiaques ;
• la valériane et la passiflore, déconseillée dans le cas de pathologies hépatiques ;
• la mélisse, déconseillée en cas de troubles thyroïdiens ;
• la ballote, déconseillée lors de la prise de médicaments allopathiques ;
• la ballote et la passiflore, déconseillées pendant la grossesse et l’allaitement.

Sources (1) Monographie OMS, volume 1, page 272