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Corps

Ressentir une douleur corporelle n'est jamais agréable, surtout quand elle nous empêche de dormir. C'est pourtant bien connu, notre organisme se régénère pendant la phase de repos. Mais, comment guérir efficacement lorsque les douleurs nous rendent la nuit difficile ? Mieux comprendre l'origine des souffrances de notre corps permet de les traiter efficacement, avant que l'impact sur le sommeil ne soit trop lourd de conséquences.

Les articles

Quand le corps fait souffrir

Deux tiers des personnes souffrant de douleur chronique ont également des problèmes de sommeil. Et, puisque les troubles de l’endormissement peuvent être à l’origine de maux, c’est un véritable cercle vicieux qui s’installe. Plusieurs raisons peuvent amener des douleurs à se manifester.

La psychosomatique : le pouvoir de l’esprit sur le corps

Les troubles psychosomatiques, ou somatoformes, touchent à la fois le corps et l’esprit. Ils apparaissent quand un élément d’ordre psychologique provoque des symptômes physiques. En d’autres termes, l’organisme exprime une émotion ou un trouble psychique.

D’après les estimations, ce sont 38 % des femmes et 26 % des hommes qui souffriront d’une maladie psychosomatique à un moment de leur vie. Ce phénomène concerne toutes les tranches d’âge, y compris les jeunes enfants, et peut provoquer la baisse des défenses immunitaires, augmentant le risque d’affection. Les douleurs psychosomatiques touchent l’ensemble du corps. Mais, celles qui affectent considérablement le sommeil concernent surtout :

  • le système digestif, avec des problèmes de constipation, de maux de ventre, d’ulcère de l’estomac, ou de colite ;
  • la zone musculosquelettique, avec des douleurs articulaires ou musculaires, des céphalées de tension, des raideurs de la nuque ou des crampes ;
  • la zone ORL, avec des bourdonnements et/ou des sifflements.

Pour illustrer les effets de la somatisation, les maux d’estomac seraient liés à nos contrariétés, les maux du gros intestin signifieraient que nous gardons trop les choses pour nous, ou encore les problèmes du foie seraient liées à un sentiment de colère.

La pathologie : les maladies qui compliquent la vie

Avoir mal aux articulations, souffrir de douleurs musculosquelettiques ou de raideurs dans les jambes… certaines souffrances corporelles sont les symptômes d’une maladie sous-jacente.

Ci-dessous, retrouvez les pathologies les plus courantes qui peuvent vous provoquer des gênes corporelles suffisamment intenses pour affecter votre sommeil :

Les douleurs diffuses sans syndrome inflammatoire

Ce sont les troubles présents en cas de fibromyalgie : tiraillement, sensation de brûlure, douleur sourde. Les muscles, les articulations, les tendons et les ligaments sont généralement touchés.

Les douleurs osseuses

Les os sont la principale cause de douleur chez les patients atteints d’ostéoporose, de certains myélomes, ou d’ostéomalacie (carence sévère en vitamine D).

Les douleurs articulaires

Les articulations sont particulièrement douloureuses en cas de :

  • de spondylarthrites
  • de rhumatisme psoriasique ;
  • de pseudopolyarthrite rhizomélique ;
  • ou d’hyperostose vertébrale ankylosante.

Les douleurs diffuses avec syndrome inflammatoire

Des douleurs chroniques ou aiguës se manifestent dans plusieurs parties de l’organisme (muscles, os, articulations) dans le cas de certaines pathologies, telles que :

  • le myélome ;
  • l’infection à VIH ;
  • la maladie de Lyme ;
  • la maladie de Horton ;
  • l’endocardite infectieuse ;
  • la sclérodermie ou le lupus ;
  • les syndromes myéloprolifératifs ;
  • les leucémies ou les lymphomes ;
  • les rhumatismes inflammatoires chroniques.

Les douleurs neurologiques

De nombreuses maladies provoquent des afflictions corporelles d’origine neurologiques, parmi elles :

  • l’amylose ;
  • la maladie de Fabry ;
  • la sclérose en plaques ;
  • le syndrome des jambes sans repos ;
  • la maladie de Lyme sans inflammation ;
  • la maladie de Parkinson non ou mal traitée ;
  • les carences sévères en vitamine B12 ou en folates ;
  • certaines compressions médullaires hautes et lentes ;
  • les neuropathies toxiques (atteintes des nerfs avec l’arsenic, le thallium).

Les douleurs musculaires

Les courbatures qui apparaissent suite à l’effort physique sont souvent à l’origine de l’inconfort musculaire. Toutefois, certaines pathologies peuvent également affecter les muscles. C’est le cas, par exemple, de :

  • la rabdomyolyse ;
  • la maladie de Mc Ardle ;
  • certaines polymyosites ;
  • l’hyperparathyroïdie primaire ;
  • l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie ;
  • le déficit en carnitine palmityl-transférase II.

Les personnes atteintes de ces maladies voient souvent leur qualité de vie affectée, pesant largement sur la santé tant physique que mentale. N’hésitez pas à consulter un médecin pour pouvoir vous soulager et retrouver un confort quotidien.

Les accidents : les douleurs fortuites

Outre les maladies ou les troubles psychosomatiques, des faits de vie peuvent être à l’origine de souffrances intenses. C’est le cas des maux de dent, des tendinites, des fractures et os cassés, des torticolis, des courbatures ou encore des brûlures graves.

Comment un corps endolori affecte le sommeil

D’après une étude, entre 50 % et 90 % des individus (enfants inclus) souffrants de douleur chronique non maligne* sont généralement affectés par les troubles de l’endormissement. Qu’importe la pathologie, les conséquences sont semblables :

  • difficulté à s’endormir ;
  • réveil prématuré ;
  • repos de mauvaise qualité, et donc moins réparateur ;
  • manque de sommeil à l’origine d’un état de somnolence pendant la journée ;
  • fatigue chronique.

En outre, les chercheurs ont mis en lumière que les afflictions sont également associées à des symptômes évoquant le syndrome des jambes sans repos, et avec des difficultés respiratoires pendant la nuit.

Ajoutons à cela des problèmes d’anxiété, de rumination ou d’inquiétude intense concomitants et une mauvaise condition physique qui peuvent exacerber les maux et contribuer à l’état de surexcitation ou d’hypervigilance du cerveau qui dégrade la qualité du repos.

En résumé, puisque l’état de dormance joue un rôle crucial dans la gestion des douleurs corporelles, mal dormir peut aggraver les maux existants et même en provoquer de nouveaux.

*généralement définie comme durant plus de 3 mois ou qui persiste au-delà du temps de guérison normal d’une blessure.

Comment mieux dormir quand le corps fait mal ?

Dans le cas de la douleur aigüe, les plaintes pour mauvais sommeil cessent une fois que le problème de douleur est résolu. En revanche, le cas de la douleur chronique semble être circulaire et plus complexe. Après une journée de douleur chronique, les nuits sont difficiles, et les douleurs sont exacerbées le lendemain. Ce qui provoque un cercle vicieux duquel les patients peinent à se sortir. Tel est le cas des grands brûlés ou des personnes atteintes de fibromyalgie ou de polyarthrite rhumatoïde.

Mieux dormir dépend donc de la douleur et de son intensité. Voici toutefois quelques recommandations :

  • Un bon oreiller est primordial pour prévenir et soigner un torticolis.
  • En cas de douleur à l’épaule, ne dormez pas sur le dos. Préférez dormir sur l’épaule opposée.
  • Si vous souffrez de maux de ventre ou de reflux gastrique, surélevez votre buste avec des oreillers pour faciliter la digestion et éviter la remontée acide de l’estomac dans l’œsophage.
  • Si votre intestin ou votre côlon vous empêchent de dormir, la position en chien de fusil permettra de les détendre. Il en est de même pour les nourrissons qui ont des colites. Vous pouvez aussi déposer l’enfant sur votre épaule pour décontracter sa masse viscérale.
  • En cas d’entorse, mettez une attelle semi-rigide ou, encore mieux, privilégiez le strapping (à refaire régulièrement).
  • Pour prévenir les crampes, massez-vous les muscles avant le coucher. Si jamais une contraction musculaire surgit en pleine nuit, tirez le muscle concerné.
  • En cas d’insuffisance veineuse, les bas de compression à porter dans la journée peuvent aider, de même que les cures de magnésium.
  • Pour bien dormir malgré la migraine, prenez votre médicament antimigraine habituel, même si la douleur s’est installée. Buvez un grand verre d’eau et essayez de vous détendre. Pour les personnes migraineuses, les siestes et les grasses matinées sont déconseillées. Elles perturbent la production de sérotonine, et c’est justement ce déséquilibre est à l’origine des migraines.
  • Si vous souffrez de syndrome des jambes sans repos, marchez, bougez, massez vos jambes ! Une fois au lit, posez un oreiller lourd sur vos jambes, ou investissez dans une couette lourde. Son effet calmant et préventif est idéal.
  • Investissez dans un matelas à mémoire de forme en cas de fibromyalgie.
  • Les douleurs musculaires peuvent être apaisées grâce à un bain chaud. Ajouter du sel d’Epsom aide à soulager les muscles endoloris. Avant de vous coucher, faites des étirements.
  • En cas d’inflammation, les compresses froides ou chaudes, ou les bouillottes, sont utiles pour soulager les zones concernées. Le chaud détend les muscles et les organes, tandis que le froid réduit les inflammations et aide à engourdir la douleur.
  • La pratique assidue d’exercices physiques (30 à 45 minutes, 3 fois par semaine) retarde l’aggravation de la maladie de Parkinson et améliore ses symptômes.

Cette liste étant évidemment non exhaustive, nous vous encourageons à consulter nos articles-conseils spécifiques à votre pathologie, dans lesquels vous trouverez des recommandations détaillées, notamment sur la literie adaptée à votre condition.

Nos conseils pour favoriser l’endormissement en cas de corps douloureux

Quelle que soit l’origine de vos couleurs, il est recommandé de :

  • ne pas faire de sieste ;
  • ne pas boire d’alcool tard le soir ;
  • éviter les écrans avant de dormir ;
  • se coucher et se lever chaque jour à la même heure ;
  • éviter de fumer l’heure précédant le coucher et pendant la nuit ;
  • faire une activité physique, même douce, comme le yoga doux ;
  • ne pas rester au lit si le sommeil ne vient pas : levez-vous et occupez-vous ;
  • réserver la chambre pour dormir (et pour les relations sexuelles) uniquement ;
  • s’assurer que l’atmosphère de la chambre est confortable (éclairage, bruit, température) ;
  • essayer les techniques de relaxation (médiation, visualisation et/ou respiration profonde) pour apaiser le stress et détendre l’organisme ;
  • limiter la consommation de caféine (thé, café, boissons énergisantes, boissons gazeuses) dans la journée et ne pas en consommer 4 heures avant d’aller au lit.

Malgré ces conseils, une douleur persistante doit faire l’objet de consultations médicales. La recherche de l’origine des maux est essentielle pour obtenir un diagnostic personnalisé et un traitement adapté.