Qu'est-ce que la discopathie et son impact sur le sommeil ?
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On distingue généralement deux catégories de douleur : la douleur aigüe et la douleur chronique. Les troubles du sommeil ou l'insomnie sont monnaie courante lorsque l'on souffre de douleur répétitive. Alors que la douleur peut perturber une nuit de sommeil réparateur, un manque de sommeil peut exacerber les symptômes et intensifier l'affliction.
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La nuit, les souffrances de type mal de dos, sensation de brûlures, ou encore inflammation articulaire, peuvent provoquer des problèmes d’insomnies. Un cercle vicieux peut alors s’installer, car la douleur peut compliquer le sommeil et le manque de sommeil peut à son tour aggraver la douleur. Pour comprendre ce phénomène, voici quelques explications :
Selon l’origine du mal, les individus concernés peuvent :
Il s’agit d’un signal d’alarme en cas de maladie, lésion ou dysfonctionnement de l’organisme. Ce type d’affliction, intense et souvent brève, disparaît souvent après diagnostic et traitement.
Cet endolorissement, qui se distingue par son caractère évolutif et persistant (depuis plus de 3 mois), augmenterait avec l’âge et toucherait 15 à 25 % de la population. Les origines de cette pathologie sont multiples :
Elles se situent généralement au niveau de la tête, du cou, des épaules, des membres et de l’abdomen.
Plusieurs types de maux peuvent causer des troubles du sommeil, parmi les plus reconnus :
Que ce soit généralisé ou situé dans des zones spécifiques du corps, des muscles en souffrance peuvent prendre la forme de douleur profonde et constance ou de crise aiguë et aléatoire.
Les crampes musculaires peuvent provenir de blessures ou de problèmes de dos tels que les hernies discales, ou d’une pathologie telle que la sténose spinale et la scoliose (déviation latérale de la colonne vertébrale). La fibromyalgie, une affection qui dure toute la vie, peut également provoquer des raideurs musculaires nocturnes.
La douleur osseuse nocturne est souvent décrite comme une douleur pénétrante et profonde, qui s’aggrave lorsqu’on bouge l’os. Nos os peuvent être douloureux la nuit pour de nombreuses raisons, comme une fracture ou une infection. Les carences hormonales, telles que celles dues à la ménopause, peuvent aussi entraîner des douleurs osseuses, voire une ostéoporose
Des maladies chroniques comme l’arthrite peuvent faire souffrir les articulations des jambes, des hanches et des épaules. Il existe de nombreuses formes d’arthrites. Si l’arthrite rhumatoïde est le plus courant, on recense par ailleurs des maladies plus rares, telles que la spondylarthrite ankylosante, qui affecte la colonne vertébrale.
Ce type d’afflictions est dû au fait que, pendant la journée, vos articulations sont lubrifiées par un liquide articulaire, nécessaire pour réduire les frictions entre les os, nourrir le cartilage ou amortir les chocs. La nuit cependant, cette lubrification diminue et les articulations peuvent gonfler. Notez que les douleurs articulaires s’accompagnent souvent de raideurs et de courbatures.
Également connue sous le nom de neuropathie, les douleurs nerveuses se manifestent sous la forme de sensations de brûlure, de picotement ou de fourmillement. Elle peut être causée par la lésion d’un seul nerf, comme dans le cas du syndrome du canal carpien, ou d’un groupe de nerfs défectueux.
À cause du stress, de l’anxiété, ou encore de la déshydratation, les migraines peuvent survenir au cours du sommeil. Par ailleurs les céphalées hypniques, qui interviennent toujours pendant le sommeil, sont des maux de tête rares qui peuvent se produire une seule fois ou plusieurs fois dans la nuit.
Les troubles dermatologiques sont souvent symptômes d’une lésion, d’une affection physique, ou d’une maladie. Ces gênes se manifestent notamment sous forme de picotements, de brûlures, de démangeaisons.
Il existe un lien évident entre le sommeil et la douleur. Certaines études suggèrent même que l’effet du sommeil sur la douleur pourrait être encore plus important que l’effet de la douleur sur le sommeil.
Les chercheurs ont observé qu’un manque de sommeil, un sommeil fragmenté ou une mauvaise qualité de sommeil entraînent souvent une sensibilité accrue à la douleur. En effet, le sommeil et la douleur partageraient des voies et des neurotransmetteurs similaires. Par exemple, la mélatonine, qui régule notre rythme circadien, peut également jouer un rôle dans la perception de la douleur.
La perte de sommeil peut par ailleurs provoquer une inflammation du système immunitaire, ce qui peut affecter la résilience de notre organisme. La vitamine D et la dopamine semblent, quant à elles, jouer un rôle dans le sommeil et la douleur.
La douleur chronique affecte le sommeil et un mauvais sommeil impacte la qualité de vie. Les personnes concernées ressentent une grande fatigue durant la journée et manquent d’énergie pour les activités quotidiennes, l’exercice physique, ou encore pour s’alimenter correctement.
En outre, mal dormir provoque une diminution de la vigilance qui peut aller jusqu’à la somnolence. En plus de provoquer des difficultés d’apprentissage et de mémorisation, le manque de concentration augmente le risque d’accident, que ce soit au volant ou à la maison (accidents domestiques).
Par ailleurs, les troubles du sommeil engendrés par les douleurs intempestives ont un impact sur la santé. Les individus concernés seraient plus susceptibles de développer :
Quant aux enfants, comme l’organisme produit l’hormone de croissance pendant le sommeil, mal dormir est susceptible d’entraver leur développement.
Le cercle vicieux des douleurs et des insomnies à répétition peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé mentale. Une personne peut être anxieuse à l’idée d’aller se coucher sachant qu’elle aura mal pendant son sommeil. Le lendemain, elle peut se réveiller déprimée, et reproduire le même schéma chaque jour.
Pour des raisons évidentes, avoir mal chaque nuit joue sur la psychologie et l’humeur. On estime d’ailleurs qu’un tiers des personnes souffrant de douleurs chroniques répondent aux critères de la dépression clinique.
Pour y remédier, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) s’avèrent efficaces.
Un sommeil réparateur est essentiel pour rester en bonne santé. Que vous ayez identifié l’origine de vos souffrances ou qu’il soit nécessaire d’établir un diagnostic, il est important de consulter votre médecin.
Voici toutefois quelques conseils qui pourraient vous aider :
Il est souvent conseillé aux personnes souffrant de douleur à la hanche, au genou ou à l’épaule — comme dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde — de ne pas dormir sur le côté.
En revanche, les personnes ayant des problèmes situés dans le bas du dos doivent éviter de dormir sur le dos ou sur le ventre.
D’autres maladies provoquent des douleurs diffuses, comme la sclérose en plaques. Ces pathologies s’attaquent aux nerfs, ce qui signifie que les personnes doivent changer de position plus souvent pour éviter les engourdissements et les fourmillements.
Selon les douleurs ressenties, un nouveau matelas peut vous aider à mieux dormir.
Par ailleurs, faites preuve de rigueur quant à la durée de vie de votre literie. Un matelas doit être changé tous les 7 à 10 ans. En plus de ne plus soutenir le dos et le cou, une literie usée affecte la qualité du sommeil, intensifiant les douleurs.
Devant la télé, en faisant du sport ou en dormant, la colonne vertébrale doit impérativement conserver son alignement naturel. Outre le matelas, le choix de l’oreiller est primordial ! Un modèle adapté à votre morphologie et à votre position vous épargnera bon nombre de douleurs.
Dans le cas de certaines pathologies chroniques (comme la fibromyalgie), les douleurs sont présentes de jour comme de nuit. Qu’elles soient chroniques ou passagères, les afflictions s’intensifient lorsque vous êtes en état de stress, car l’anxiété diminue le seuil de tolérance à la douleur. Pratiquer la méditation en pleine conscience, le taï chi ou le yoga doux est une bonne solution pour apaiser l’esprit et aider à gérer la douleur.
Quand vous avez mal, votre respiration a tendance à être superficielle. Votre organisme manque alors d’oxygène, ce qui provoque une accumulation d’acide lactique dans vos muscles. Ce phénomène engendre encore plus de douleur. Les techniques de respiration profonde sont, par conséquence, d’un grand soutien.
Pour une prise en charge efficace sur le long terme, il est important de prendre en compte toutes les facettes d’une douleur sur les plans physiques, psychologies et sociaux. La douleur n’étant qu’un symptôme qui permet d’identifier une zone endolorie, elle ne nous dit pas tout sur l’affection réelle dont souffre le patient douloureux. Cela explique pourquoi la prise en charge d’une douleur chronique est souvent pluridisciplinaire (thérapies manuelles et/ou psychologique).
Notez que le traitement rapide d’une douleur aiguë est la meilleure prévention d’une évolution vers un syndrome de douleur chronique.
Pour terminer, gardez en tête qu’accepter la douleur est une étape fondamentale dans le traitement. Comprendre le mal permet de devenir acteur de sa propre douleur et de ne plus la subir.