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Douleurs

On distingue généralement deux catégories de douleur : la douleur aigüe et la douleur chronique. Les troubles du sommeil ou l'insomnie sont monnaie courante lorsque l'on souffre de douleur répétitive. Alors que la douleur peut perturber une nuit de sommeil réparateur, un manque de sommeil peut exacerber les symptômes et intensifier l'affliction.

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Douleurs nocturnes, de quoi parle-t-on ?

La nuit, les souffrances de type mal de dos, sensation de brûlures, ou encore inflammation articulaire, peuvent provoquer des problèmes d’insomnies. Un cercle vicieux peut alors s’installer, car la douleur peut compliquer le sommeil et le manque de sommeil peut à son tour aggraver la douleur. Pour comprendre ce phénomène, voici quelques explications :

  • avoir mal stimule les nerfs ;
  • en guise de réponse, le cerveau s’active ;
  • en conséquence, les personnes concernées sont incapables de se détendre et sont maintenues éveillées par la douleur et l’inquiétude.

Selon l’origine du mal, les individus concernés peuvent :

  • ressentir une douleur qui va et vient ;
  • subir des vagues de douleur tout au long de la nuit ;
  • souffrir toute la nuit à la fois de douleur et d’insomnie.

La douleur aigüe

Il s’agit d’un signal d’alarme en cas de maladie, lésion ou dysfonctionnement de l’organisme. Ce type d’affliction, intense et souvent brève, disparaît souvent après diagnostic et traitement.

La douleur chronique

Cet endolorissement, qui se distingue par son caractère évolutif et persistant (depuis plus de 3 mois), augmenterait avec l’âge et toucherait 15 à 25 % de la population. Les origines de cette pathologie sont multiples :

  • La neuropathie (atteinte du système nerveux)
  • La nociception (stimulation des récepteurs de la douleur en raison d’une inflammation ou d’une lésion d’un tissu)
  • La mécanique (avec association fréquente des deux premières)

Elles se situent généralement au niveau de la tête, du cou, des épaules, des membres et de l’abdomen.

Quelles sont les zones atteintes ?

Plusieurs types de maux peuvent causer des troubles du sommeil, parmi les plus reconnus :

Les douleurs musculaires

Que ce soit généralisé ou situé dans des zones spécifiques du corps, des muscles en souffrance peuvent prendre la forme de douleur profonde et constance ou de crise aiguë et aléatoire.

Les crampes musculaires peuvent provenir de blessures ou de problèmes de dos tels que les hernies discales, ou d’une pathologie telle que la sténose spinale et la scoliose (déviation latérale de la colonne vertébrale). La fibromyalgie, une affection qui dure toute la vie, peut également provoquer des raideurs musculaires nocturnes.

Les douleurs osseuses

La douleur osseuse nocturne est souvent décrite comme une douleur pénétrante et profonde, qui s’aggrave lorsqu’on bouge l’os. Nos os peuvent être douloureux la nuit pour de nombreuses raisons, comme une fracture ou une infection. Les carences hormonales, telles que celles dues à la ménopause, peuvent aussi entraîner des douleurs osseuses, voire une ostéoporose

Les douleurs articulaires

Des maladies chroniques comme l’arthrite peuvent faire souffrir les articulations des jambes, des hanches et des épaules. Il existe de nombreuses formes d’arthrites. Si l’arthrite rhumatoïde est le plus courant, on recense par ailleurs des maladies plus rares, telles que la spondylarthrite ankylosante, qui affecte la colonne vertébrale.

Ce type d’afflictions est dû au fait que, pendant la journée, vos articulations sont lubrifiées par un liquide articulaire, nécessaire pour réduire les frictions entre les os, nourrir le cartilage ou amortir les chocs. La nuit cependant, cette lubrification diminue et les articulations peuvent gonfler. Notez que les douleurs articulaires s’accompagnent souvent de raideurs et de courbatures.

Les douleurs d’origine nerveuse

Également connue sous le nom de neuropathie, les douleurs nerveuses se manifestent sous la forme de sensations de brûlure, de picotement ou de fourmillement. Elle peut être causée par la lésion d’un seul nerf, comme dans le cas du syndrome du canal carpien, ou d’un groupe de nerfs défectueux.

Les maux de tête

À cause du stress, de l’anxiété, ou encore de la déshydratation, les migraines peuvent survenir au cours du sommeil. Par ailleurs les céphalées hypniques, qui interviennent toujours pendant le sommeil, sont des maux de tête rares qui peuvent se produire une seule fois ou plusieurs fois dans la nuit.

Les gênes cutanées

Les troubles dermatologiques sont souvent symptômes d’une lésion, d’une affection physique, ou d’une maladie. Ces gênes se manifestent notamment sous forme de picotements, de brûlures, de démangeaisons.

Le cercle vicieux douleur/sommeil

Il existe un lien évident entre le sommeil et la douleur. Certaines études suggèrent même que l’effet du sommeil sur la douleur pourrait être encore plus important que l’effet de la douleur sur le sommeil.

Impact d’un mauvais sommeil sur les douleurs

Les chercheurs ont observé qu’un manque de sommeil, un sommeil fragmenté ou une mauvaise qualité de sommeil entraînent souvent une sensibilité accrue à la douleur. En effet, le sommeil et la douleur partageraient des voies et des neurotransmetteurs similaires. Par exemple, la mélatonine, qui régule notre rythme circadien, peut également jouer un rôle dans la perception de la douleur.

La perte de sommeil peut par ailleurs provoquer une inflammation du système immunitaire, ce qui peut affecter la résilience de notre organisme. La vitamine D et la dopamine semblent, quant à elles, jouer un rôle dans le sommeil et la douleur.

Conséquences de la douleur chronique sur le sommeil

La douleur chronique affecte le sommeil et un mauvais sommeil impacte la qualité de vie. Les personnes concernées ressentent une grande fatigue durant la journée et manquent d’énergie pour les activités quotidiennes, l’exercice physique, ou encore pour s’alimenter correctement.
En outre, mal dormir provoque une diminution de la vigilance qui peut aller jusqu’à la somnolence. En plus de provoquer des difficultés d’apprentissage et de mémorisation, le manque de concentration augmente le risque d’accident, que ce soit au volant ou à la maison (accidents domestiques).
Par ailleurs, les troubles du sommeil engendrés par les douleurs intempestives ont un impact sur la santé. Les individus concernés seraient plus susceptibles de développer :

  • de l’obésité ;
  • du diabète de type 2 ;
  • un affaiblissement du système immunitaire ;
  • des risques de maladies cardio-vasculaires et d’hypertension ;
  • des maladies chroniques telles que l’arthrite rhumatoïde, la fibromyalgie ou les migraines.

Quant aux enfants, comme l’organisme produit l’hormone de croissance pendant le sommeil, mal dormir est susceptible d’entraver leur développement.

Le lien entre la douleur, le sommeil et la santé mentale

Le cercle vicieux des douleurs et des insomnies à répétition peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé mentale. Une personne peut être anxieuse à l’idée d’aller se coucher sachant qu’elle aura mal pendant son sommeil. Le lendemain, elle peut se réveiller déprimée, et reproduire le même schéma chaque jour.

Pour des raisons évidentes, avoir mal chaque nuit joue sur la psychologie et l’humeur. On estime d’ailleurs qu’un tiers des personnes souffrant de douleurs chroniques répondent aux critères de la dépression clinique.

Pour y remédier, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) s’avèrent efficaces.

Comment bien dormir quand on a mal ?

Un sommeil réparateur est essentiel pour rester en bonne santé. Que vous ayez identifié l’origine de vos souffrances ou qu’il soit nécessaire d’établir un diagnostic, il est important de consulter votre médecin.

Voici toutefois quelques conseils qui pourraient vous aider :

Vérifiez votre position de sommeil

Il est souvent conseillé aux personnes souffrant de douleur à la hanche, au genou ou à l’épaule — comme dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde — de ne pas dormir sur le côté.

En revanche, les personnes ayant des problèmes situés dans le bas du dos doivent éviter de dormir sur le dos ou sur le ventre.

D’autres maladies provoquent des douleurs diffuses, comme la sclérose en plaques. Ces pathologies s’attaquent aux nerfs, ce qui signifie que les personnes doivent changer de position plus souvent pour éviter les engourdissements et les fourmillements.

Vérifiez votre matelas

Selon les douleurs ressenties, un nouveau matelas peut vous aider à mieux dormir.

  • La fibromyalgie et autres douleurs chroniques peuvent être soulagées avec un matelas hybride en mousse et à mémoire de forme.
  • Dans le cas de douleur dans le bas du dos, un matelas et un oreiller conçus pour amortir les points de pression et soutenir la courbure naturelle de la colonne vertébrale peuvent aider à atténuer la douleur.
  • Autre exemple : les dormeurs souffrants de scléroses en plaque peuvent avoir besoin d’un matelas modulaire conçu pour réduire les pics de pression sur les zones de douleur et d’inflammation.

Par ailleurs, faites preuve de rigueur quant à la durée de vie de votre literie. Un matelas doit être changé tous les 7 à 10 ans. En plus de ne plus soutenir le dos et le cou, une literie usée affecte la qualité du sommeil, intensifiant les douleurs.

Investissez dans le bon oreiller

Devant la télé, en faisant du sport ou en dormant, la colonne vertébrale doit impérativement conserver son alignement naturel. Outre le matelas, le choix de l’oreiller est primordial ! Un modèle adapté à votre morphologie et à votre position vous épargnera bon nombre de douleurs.

Renforcez votre mental

Dans le cas de certaines pathologies chroniques (comme la fibromyalgie), les douleurs sont présentes de jour comme de nuit. Qu’elles soient chroniques ou passagères, les afflictions s’intensifient lorsque vous êtes en état de stress, car l’anxiété diminue le seuil de tolérance à la douleur. Pratiquer la méditation en pleine conscience, le taï chi ou le yoga doux est une bonne solution pour apaiser l’esprit et aider à gérer la douleur.

Réapprenez à respirer

Quand vous avez mal, votre respiration a tendance à être superficielle. Votre organisme manque alors d’oxygène, ce qui provoque une accumulation d’acide lactique dans vos muscles. Ce phénomène engendre encore plus de douleur. Les techniques de respiration profonde sont, par conséquence, d’un grand soutien.

Douleurs chroniques : quelle prise en charge ?

Pour une prise en charge efficace sur le long terme, il est important de prendre en compte toutes les facettes d’une douleur sur les plans physiques, psychologies et sociaux. La douleur n’étant qu’un symptôme qui permet d’identifier une zone endolorie, elle ne nous dit pas tout sur l’affection réelle dont souffre le patient douloureux. Cela explique pourquoi la prise en charge d’une douleur chronique est souvent pluridisciplinaire (thérapies manuelles et/ou psychologique).

  • La thérapie manuelle aide à « reprogrammer » le cerveau en diminuant la douleur pendant une période (variable d’une personne à l’autre). C’est le cas de l’ostéopathie ou de la kinésithérapie par exemple.
  • La thérapie psychologique par le biais des thérapies cognitives ou comportementales, l’hypnose ou la thérapie miroir demeurent des méthodes efficaces pour cette « reprogrammation ». Elle réduirait l’anxiété ou la dépression associées à la douleur chronique.

Notez que le traitement rapide d’une douleur aiguë est la meilleure prévention d’une évolution vers un syndrome de douleur chronique.

Pour terminer, gardez en tête qu’accepter la douleur est une étape fondamentale dans le traitement. Comprendre le mal permet de devenir acteur de sa propre douleur et de ne plus la subir.