Opération anti-ronflement : le guide pour choisir

Pour lutter contre les ronflements nocturnes, les astuces ne manquent pas sur le marché : spray anti-ronflement, bandelettes nasales, bracelet et bague anti-ronflement, orthèse dentaire, oreiller ergonomique ou encore, appareil CPAP… Les dormeurs atteints de ronchopathie, et notamment ceux qui souffrent d’apnées du sommeil sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux opérations anti-ronflements. Alors, en quoi consistent-elles ? Quels sont les différents types d’opération qui peuvent vous accompagner ? Zoom sur cette solution qui pourrait vous aider à retrouver des nuits sereines.

ronflement

Les effets des ronflements sur le santé

Plus le ronflement est fort, plus il a des chances d’être accompagné d’apnée du sommeil. Tout le monde peut ronfler occasionnellement mais si ce problème est chronique, cela peut affecter la qualité et la quantité de votre sommeil et affecter votre santé de façon générale : fatigue le jour, irritabilité, sautes d’humeur, problèmes de concentration, problèmes de mémoire, baisse des défenses immunitaires…

Opération anti-ronflement : en quoi ça consiste ?

Opération anti-ronflement

L’opération pour ne plus ronfler consiste à retirer la luette ainsi qu’une partie du voile du palais. Ce sont en effet les deux principaux fautifs dans l’apparition de la ronchopathie. Dans certains cas de figure, une ablation des amygdales pourra également être nécessaire.

Les trois types d’opération anti-ronflement

L’opération anti-ronflement est proposé au patient lorsque les ronflements sont très importants et que les apnées du sommeil menacent sa santé.

Ce traitement chirurgical consiste à enlever la luette et une partie du voile du palais, dont les vibrations sont responsables du ronflement nocturne. Pour cela, trois types d’opération sont proposés :

  • La chirurgie classique : elle nécessite deux jours d’hospitalisation et consiste en l’ablation classique d’une partie du voile du palais, de la luette ou des deux, voire parfois des amygdales. L’objectif ? Elargir les voies respiratoires, dont le rétrécissement provoque les ronflements. Cette intervention chirurgicale nécessite une anesthésie générale, un séjour à l’hôpital et une convalescence, qui peut durer une à deux semaines selon les personnes. Il s’agit d’une opération douloureuse, mais qui est efficace dans les deux tiers des cas ;
  • La chirurgie laser : ici, pas d’hospitalisation. Seule une anesthésie locale est nécessaire. La chirurgie se fait en plusieurs séances dans le cabinet du médecin ORL. Attention toutefois : l’efficacité ne semble pas observée sur le long terme ;

La radiofréquence : elle permet de rétracter les tissus afin de diminuer les vibrations du voile du palais. Le professionnel de santé réalise des injections de xylocaïne à quatre endroits dans le voile du palais, puis introduit dans ces points une électrode stérile à usage unique, reliée à un appareil qui émet des ondes de radiofréquence. Cette sonde passe à travers les muscles du voile du palais. Son effet thermique permet de les coaguler. La rétraction cicatricielle de ces muscles tracte alors le voile du palais, et le rend moins flasque. C’est ce qui permet de diminuer ou d’arrêter le ronflement. Plusieurs séances, d’une trentaine de minutes chacune, sous anesthésie locale, sont nécessaires. Cette solution est efficace dans 75% des cas.

Les suites de l’intervention chirurgicale

L’intervention chirurgicale avec anesthésie entraîne deux semaines de déglutitions douloureuses. En effet, il est possible de manger le soir même des aliments froids et liquides. En 10 à 15 jours, l’alimentation pourra redevenir progressivement normale. Le patient devra toutefois éviter les aliments durs ou épicés.

Les douleurs post-opératoires après une chirurgie pour arrêter de ronfler sont en général très intenses, et durent 8 à 15 jours. Même la déglutition de la salive fait mal, car elle entraîne une traction sur les muscles de la gorge. Les personnes ont du mal à manger et perdent plusieurs kilos après l’intervention. Des antalgiques pourront être proposés, mais ils seront efficaces sur les douleurs de fond. En revanche, ils ont beaucoup de mal à calmer les douleurs liées à la déglutition.

Attention toutefois : l’efficacité de ces techniques est satisfaisante durant quelques temps, mais ne persiste pas sur le très long terme. En effet, les ronflements ont tendance à réapparaître avec l’âge ou la prise de poids. Par ailleurs, si les amygdales sont trop volumineuses, ce qui est courant chez les enfants qui ronflent, une opération appelée amygdalectomie est réalisée pour retirer les amygdales.

Comment choisir son type d’opération anti-ronflement ?

Le choix entre les différentes opérations se fait grâce à des échanges avec votre médecin et le chirurgien. En fonction de la sévérité du ronflement et des apnées du sommeil, de la cause du ronflement (obstruction nasale, voile du palais trop important…), de votre âge, et de votre poids, vous serez guidé vers l’opération la plus adaptée.

Le médecin, afin d’établir un diagnostic précis, interrogera le ronfleur sur :

  • Des antécédents familiaux de ronflement ;
  • Une prise de poids récente ou un excès pondéral plus ancien ;
  • La prise de médicament sédatif ;
  • Une obstruction nasale ;
  • Des remontées acides ;
  • Des symptômes d’apnées obstructives du sommeil, comme des difficultés à se réveiller le matin, d’importants coups de fatigue en journée, des maux de tête au réveil, une hypertension artérielle récente…

Par ailleurs, lorsque l’on voit que le patient à un voile du palais assez court et un isthme pharyngé plutôt large, les causes du ronflement ne sont pas liées à la luette, ou au voile du palais. Cela peut-être dû à une obstruction nasale, liée par exemple à une cloison déviée. Dans ces cas de figure, l’intervention au niveau du pharynx ne va pas régler le problème : il est essentiel d’intervenir au niveau du nez. Rarement, le ronflement peut être dû à une anomalie de la base de langue, responsable d’une obstruction.

Les étapes avant de recourir à la chirurgie

Avant de penser à la chirurgie, il est essentiel de s’intéresser sérieusement aux facteurs de risque qui sont à l’origine des ronflements, comme le surpoids, le tabagisme, la prise d’alcool, d’hypnotiques ou encore de tranquillisants le soir. 

Par ailleurs, le médecin vérifiera en amont que le patient ne développe aucune pathologie nasale qui pourrait être à l’origine de ces ronflements ou d’un syndrome d’apnée obstructive du sommeil. 

Les apnées du sommeil affectent en effet gravement la qualité du sommeil réparateur et provoquent des somnolences diurnes. Les pauses respiratoires provoquées par cette maladie durent environ 10 secondes et se répètent de nombreuses fois pendant le sommeil. La plupart du temps, c’est le ou la partenaire qui remarque ce trouble. Un examen polysomnographique permettra d’établir un diagnostic précis.

Quel est le prix d’une opération anti-ronflement ?

L’intervention chirurgicale classique contre les ronflements coûte 1500 € et n’est pas remboursée par la sécurité sociale. Notez toutefois que certaines mutuelles la prennent en charge.
Pour le laser, le prix peut osciller entre 400 et 800 € selon le nombre de séances : l’opération n’est pas remboursée par l’Assurance maladie. Si vous souhaitez tester les séances de radiofréquence contre les ronflements, prévoyez environ 150 € par séance, non remboursés par la sécurité sociale.

Les autres solutions pour arrêter de ronfler

Avant de penser à l’opération contre le ronflement, il est possible de tester plusieurs solutions anti ronflement, telles que :

  • L’oreiller anti-ronflement : il s’agit d’un oreiller qui place votre tête et votre nuque de façon à dégager vos voies respiratoires. Vous ronflez moins, en prenant une posture qui vous aide à mieux respirer ;
  • L’orthèse anti-ronflement : cet appareil anti-ronflement est un dispositif buccal, conçu sur-mesure, qui permet de maintenir la mâchoire inférieure en position avancée pendant le sommeil. Cette position de la mâchoire permet de faciliter le passage de l’air dans les voies aériennes supérieures ;
  • La bague anti-ronflement : c’est un anneau que l’on porte au doigt et qui possède une protubérance. Cette dernière exerce une pression sur le doigt sur lequel il est porté. Ce point d’acupression stimule la circulation sanguine dans le corps ainsi que le système respiratoire. Elle vous permet alors de lutter contre les ronflements ;
  • La pression positive continue (PPC) : avec cette solution, la pression de l’air émis par la machine écarte les parois pharyngées et déjoue l’obstruction des voies aériennes supérieures. Avec la PPC, les ronflements disparaissent, le sommeil est alors plus profond, plus réparateur.

Pour arrêter de ronfler, vous pourrez également vous tourner vers les bandelettes nasales, le spray anti-ronflement, ou encore, le bracelet anti-ronflement. Côté anti-ronflement naturel, faites confiance à l’huile essentielle de lavande vraie, au fenugrec ou encore, au gingembre pour profiter d’un sommeil plus calme et plus réparateur.