Dormir sur le dos : pour ou contre ?

Votre position pour dormir n’est pas anodine, car elle contribue en grande partie à favoriser une bonne nuit de sommeil. Il est aussi important de trouver une position confortable pendant le sommeil pour éviter douleurs et courbatures au réveil. On entend fréquemment dire que la meilleure option est de coucher sur le dos, mais qu’en est-il véritablement ? On fait le point.

Dormir sur le dos

Sur le dos : la meilleure position pour dormir ?

Le fait de dormir sur le dos, les bras le long du corps et les jambes très légèrement écartées est souvent considéré comme la meilleure position pour dormir. En yoga, cela correspond à la posture savasana, position neutre qui permet de libérer les tensions et d’apaiser l’ensemble du système nerveux. 

Adopter cette position et bien caler la tête sur l’oreiller permet de bénéficier d’un soutien optimal de la colonne vertébrale – autrement dit, de respecter son alignement naturel. Et lorsqu’il est question de déterminer dans quelle position dormir, on oppose souvent cette posture au fait de dormir sur le ventre, position décriée à cause de la pression exercée au bas du dos (à moins de placer un coussin au niveau de l’abdomen) et au niveau des cervicales. 

Étonnamment, elle est loin d’arriver en tête parmi les positions adoptées pour dormir par les Français : ils plébiscitent plutôt la position fœtale (le fait de dormir en chien de fusil), les couples préférant quant à eux dormir en cuillère. Pourtant, se mettre dans cette position impose une forte pression au niveau de l’épaule, des hanches et des genoux.

Pourquoi si peu de dormeurs se couchent-ils naturellement sur le dos ? Pour de multiples raisons. Tout d’abord, le fait de se coucher sur le dos n’est pas forcément confortable pour tout le monde. Il peut ainsi arriver qu’une sensation d’inconfort se fasse sentir au niveau du bas du dos : il est alors recommandé de placer des coussins sous les genoux afin de les replier légèrement.

En outre, le fait de dormir sur le dos favorise les ronflements. En effet, les muscles se relâchent et la langue bascule vers l’arrière, bloquant l’espace au niveau du pharynx. Or, lorsqu’il y a obstruction des voies aériennes supérieures, l’air fait vibrer les tissus à chaque respiration pendant la nuit. Cela n’impacte pas forcément la personne qui ronfle. En revanche, la personne qui partage son lit peut vite se retrouver confrontée à un manque de sommeil conséquent. 

On entend quelquefois dire que dormir sur le dos favorise les cauchemars. En réalité, cela accroît le risque de paralysie du sommeil, qui se manifeste par un réveil nocturne violent et une incapacité à parler ou à bouger. Cette paralysie motrice se double d’hallucinations dans 60 à 70% des cas.

Enfin, une étude menée en 2003 par une équipe britannique a permis d’établir que la position dans laquelle nous dormons correspond à certains traits de personnalité. D’après les travaux du professeur Chris Idzikowski, dormir sur le dos traduit une personnalité calme et réservée, avec un niveau d’exigence élevé, aussi bien envers soi-même qu’envers autrui.

Dormir sur le dos : dans quel cas est-ce déconseillé ?

Le fait de dormir sur le dos constitue la position qui préserve le mieux des tensions. Dans certains cas, elle peut être délicate, voire tout à fait à proscrire.

Dormir sur le dos avec un lumbago : pourquoi pas ?

Certes, ce n’est pas la position pour dormir avec un lumbago que recommandent la plupart des spécialistes. Pourtant, vous pouvez vous mettre dans cette position, en usant de quelques coussins. En cas de douleurs à l’extension, placez quelques coussins sous les genoux. Le plus délicat est toutefois de trouver la bonne position pour le cou. Vous pouvez placer un coussin sous la tête ou un traversin sous la nuque, suivant ce qui est le plus confortable pour vous.

Jusqu’à quand dormir sur le dos enceinte ?

La question du sommeil peut être angoissante pour les femmes enceintes, car on entend fréquemment dire que certaines positions sont dangereuses pour le fœtus. Dormir sur le dos enceinte, notamment, serait dangereux. En réalité, cela ne présente aucun risque en début de grossesse. En revanche, cette position favorise les reflux, et il est recommandé de surélever le buste pour mieux dormir.

À partir de 24 semaine, il y a un risque de compression de la veine cave, ce qui peut entraîner une chute de tension pour la future maman, et un ralentissement du rythme cardiaque du fœtus. À partir du 7ème mois de grossesse, dormir sur le dos augmente le risque de mortinatalité de 2,6 fois en moyenne.

S’il est conseillé d’éviter cette position, elle ne présente pas un danger immédiat et systématique. Il convient donc de ne pas paniquer si vous vous réveillez sur le dos en attendant bébé ! Il est toutefois recommandé de dormir sur le côté en utilisant un coussin d’allaitement. De quel côté dormir ? Les spécialistes recommandent le côté gauche pour favoriser la circulation sanguine.

Dormir sur le dos

Dormir sur le dos en cas d’apnée du sommeil : attention, danger !

Dormir sur le dos favorise un encombrement des voies respiratoires supérieures : cette position est donc formellement proscrite en cas d’apnée du sommeil. Cette pathologie se caractérise en effet par des pauses respiratoires qui peuvent durer jusqu’à 30 secondes pendant la nuit, augmentant le risque de troubles cardio-vasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux de manière conséquente. La question du couchage est donc déterminante.

Comment mieux dormir sur le dos ?

Dormir sur le dos présente un certain nombre d’avantages, à condition toutefois de disposer d’une literie de qualité. Il est conseillé de disposer d’un matelas assez ferme. 

Le choix de votre oreiller est capital pour bien dormir. Le meilleur oreiller pour dormir sur le dos est celui qui correspond à votre morphologie : votre tête ne doit basculer ni trop en arrière ni trop en avant. On recommande donc généralement l’oreiller à mémoire de forme ou l’oreiller cervical. 

Pour favoriser un sommeil encore plus profond, certaines traditions prônent de dormir la tête au sud ou, au contraire, de dormir la tête au nord. Si à ce jour, la science ne permet pas de trancher, vous pouvez expérimenter afin de déterminer si une orientation vous convient davantage qu’une autre.